Enseignement
Toutes les compétences en matière d’enseignement sont attribuées aux Communautés à trois exceptions près : la fixation de l’âge de début et de fin de scolarité, les conditions pour la délivrance des diplômes et le régime des pensions des enseignants qui restent de la compétence de l’autorité fédérale. La Fédération Wallonie-Bruxelles est ainsi compétente pour tous les niveaux d’enseignement :
- l’enseignement fondamental, ordinaire et spécialisé ;
- l’enseignement secondaire, ordinaire et spécialisé ;
- l’enseignement supérieur ;
- l’enseignement de promotion sociale ;
- l’enseignement à distance (E-Learning) ;
- l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit.
Schéma de la structure de l'enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles
Au sein du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’enseignement relève de la sphère de compétence de l’Administration générale de l’Enseignement (AGE). Le Décret du 7 février 2019 créant l’organisme autonome WBE a prévu que le 1er septembre 2019 marque le début de l’autonomisation du Pouvoir organisateur (PO) par rapport au Pouvoir régulateur (PR).
L’Administration générale de l’Enseignement prend en charge :
- la mise en œuvre de la politique générale de l’enseignement, comme les aspects pédagogiques, l’encadrement... en collaboration avec toutes les structures du système éducatif ;
- la gestion administrative et pécuniaire de l’ensemble des personnels de l’enseignement organisé ou subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles, à l’exception du personnel des universités ;
- la gestion et le paiement des allocations et prêts d’études.
Le Secrétariat général gère quant à lui, en partenariat avec les services de l’Administration générale de l’Enseignement, des matières en lien avec l’enseignement telles que les infrastructures, le suivi de certains programmes internationaux...
Le Pacte pour un Enseignement d’excellence constitue un vaste chantier de transformation de l’enseignement obligatoire, visant au renforcement de sa qualité (efficacité et équité) et dont les indicateurs de progression fixés portent notamment sur les éléments suivants :
- l’amélioration significative des savoirs et compétences des élèves ;
- l’amélioration significative de l’équité ;
- la réduction progressive du redoublement et du décrochage en vue d’atteindre une diminution de 50%, ainsi que celle des changements d’écoles;
- un accroissement de la part des jeunes diplômés de l’enseignement secondaire supérieur ;
- l’accroissement des indices du bien-être à l’école et du climat scolaire.
Le Pacte est progressivement mis en œuvre depuis septembre 2017.
Pour opérer le changement systémique attendu, les deux piliers sur lesquels repose la réforme du Pacte sont d’une part les mesures liées au parcours scolaire (tronc commun renforcé) et d’autre part les mesures liées à l’autonomie et la responsabilisation à chaque niveau (système, PO-Direction, enseignants) et autour d’objectifs communs.
Les premières mesures ont concerné le renforcement de l’encadrement dans l’enseignement maternel, le renforcement de la gratuité et l’adoption – pour la première fois – d’un référentiel relative à ce niveau d’enseignement. Ces éléments sont essentiels pour lutter contre les inégalités dès le plus jeune âge.
En outre, des mesures importantes ont été prises pour préparer et soutenir la mise en œuvre d’un nouveau pilotage des établissements, en renforçant, le soutien administratif aux directions des écoles du fondamental et le soutien pédagogique des Fédérations de pouvoirs organisateurs. Près d’un tiers des écoles sont entrées dans le dispositif du nouveau pilotage des écoles qui vise à assurer la contribution de l’ensemble des écoles de la FWB à l’atteinte des objectifs d’amélioration des résultats des élèves, de réduction du redoublement, etc.
Par ailleurs le Code relatif au nouveau « Tronc commun » a été adopté en juin 2019. Les référentiels du Tronc Commun sont en cours de finalisation, et seront mis en œuvre à partir de septembre 2021 dans les classes de 1e et 2e primaires.
Enfin, depuis le décret du 7 novembre 2013, définissant le paysage de l’Enseignement supérieur et l’organisation académique des études, un nouvel acteur institutionnel est apparu : l’ARES, l’Académie de Recherche et d’Enseignement supérieur, regroupe les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Ses missions essentielles sont, en substance, le développement des collaborations entre les établissements, la coordination générale des activités d’enseignement et de recherche, la coordination de la vie étudiante dans ses aspects transversaux, la représentation internationale, la coopération au développement, les statistiques et le pilotage de l’enseignement supérieur ainsi que l’information et le conseil, notamment en matière d’orientation et d’offre d’enseignement.
Pour en savoir plus : le site de l'Administration générale de l'enseignement