Prévention


Le dispositif décrit dans les lignes qui suivent correspond à la prévention de l’Aide à la jeunesse telle que le prévoit le livre premier du code la prévention, de l’aide à la jeunesse et de la protection de la jeunesse, entré en vigueur au 1er janvier 2019.

La prévention est un ensemble d’actions, de type individuel et de type collectif :

  • au bénéfice des jeunes vulnérables, de leur famille et de leurs familiers, qui favorise l’émancipation, l’autonomisation, la socialisation, la reconnaissance, la valorisation, la responsabilisation, la participation et l’acquisition ou la reprise de confiance en soi des jeunes, de leur famille et de leurs familiers ;
  • en vue de réduire les risques de difficultés et les violences, visibles ou non, exercées à l’égard du jeune ou par le jeune”.

 

Les actions de prévention s’appuient sur les besoins, les questions, la parole des jeunes, corroborées par des constats de terrain.

 

La prévention est éducative et sociale. Il s’agit d’une démarche constante qui allie des actions de type individuel et des actions de type collectif. Elle peut donc prendre tant la forme d’un accompagnement individuel que d’actions dans et sur l’environnement du jeune, son milieu de vie et les institutions qu’il fréquente.

La mise en place de la prévention résulte principalement des 13 diagnostics sociaux coordonnés par les 6 chargés de prévention et adoptés par les conseils de prévention.

Plusieurs intervenants ou services s’occupent de prévention :

  • Le  « chargé de prévention ». chacun des 6 chargés de prévention  qui dirige les services de prévention au sein de l’administration de l’Aide à la jeunesse ;
  • Les services d’action en milieu ouvert (AMO)

Les services d’action en milieu ouvert (AMO) proposent une aide préventive au bénéfice des jeunes dans leur milieu de vie et dans leurs rapports avec l’environnement social. Les services AMO (qui sont au nombre de 89) ne sont pas mandatés et interviennent uniquement à la demande du jeune, de sa famille ou de ses familiers.

  • Les Maisons de l’Adolescent (Mado)

Les 6 Maisons de l'Adolescent sont des lieux d'accueil, d'écoute, de prise en charge, d'information et d'orientation. Ces services s'adressent aux jeunes âgés de 11 à 22 ans mais peuvent accueillir également les parents, les familles, les professionnels qui rencontrent des difficultés dans l'accompagnement des adolescents. La mission principale de la Maison de l'Adolescent est de fédérer en un seul lieu les compétences des partenaires de champs très différents, de travailler en réseau et en complémentarité afin d'être un relais efficace pour l'adolescent, sa famille et les professionnels.

  • Les conseils de prévention

Il y a treize conseils de prévention pour l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le conseil de prévention stimule et participe à la mise en œuvre de la prévention.

Il a plus particulièrement pour missions, à l’échelle de son territoire :

  • d’établir un diagnostic social, sur la base du projet du chargé de prévention ;
  • d’élaborer, sur la base du diagnostic social, une proposition de plan d’actions triennal ;
  • de favoriser la concertation et la collaboration de l’ensemble des acteurs en matière de prévention ;
  • d’informer et, le cas échéant, d’interpeller les autorités publiques de tous les niveaux de pouvoir au sujet de toute condition défavorable au développement personnel des jeunes et à leur insertion sociale,…
  • le collège de la prévention

Instance majeure de soutien et de développement effectif de la politique de prévention, il est l’interface entre les conseils de prévention et services de la prévention dans les arrondissements et divisions et les instances administratives et politiques au niveau de la Fédération Wallonie/Bruxelles.

 

Les politiques conjointes Enseignement/Aide à la jeunesse - La concertation intersectorielle Enseignement/Aide à la jeunesse

Le Décret du 21 novembre 2013 organisant des politiques conjointes de l'enseignement obligatoire et de l'Aide à la jeunesse en faveur du bien-être des jeunes à l'école, de l'accrochage scolaire, de la prévention de la violence et de l'accompagnement des démarches d'orientation est entré en vigueur le 1er septembre 2014.


Ce dispositif permet une concertation structurée et pérenne entre les services de l’Enseignement obligatoire (représentants des écoles tous niveaux, secteurs et réseaux confondus, PMS, PSE, médiateurs) et huit représentants du secteur de l’aide à la jeunesse dans chacune des 10 zones, dont au moins un représentant des services d'accrochage scolaire (SAS), un représentant des conseillers et des directeurs de l'Aide à la Jeunesse et un représentant des AMO situés dans la zone concernée.

Les prises en charge par les Services d’Accrochage Scolaire (SAS)

Parmi les politiques conjointes enseignement/aide à la jeunesse en Fédération Wallonie Bruxelles, les Services d’Accrochage Scolaire (SAS) accueillent et aident temporairement des élèves mineurs :

  • exclus d’un établissement d’enseignement organisé ou subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles et ne pouvant être réinscrits dans un établissement scolaire (article 31 du Décret sectoriel du 21/11/2013) ;
  • inscrits dans un établissement d’enseignement organisé ou subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles et qui sont en situation d’absentéisme (absences injustifiées), de décrochage ou en situation de crise au sein de l’établissement (article 32 du Décret sectoriel du 21/11/2013) ;
  • inscrits dans un établissement mais ne l'ayant pas de fait fréquenté sans motif valable ou n’étant inscrits dans aucun établissement et n’étant pas instruits à domicile (article 33 du Décret sectoriel du 21/11/2013).

Il y a 12 SAS agréés en Fédération Wallonie-Bruxelles.