Aide à la jeunesse
L’Administration générale de l’Aide à la jeunesse et du centre pour mineurs dessaisis (AGAJcmd) gère les compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière d’aide et de protection de la jeunesse.
Concrètement, elle est en charge des missions suivantes :
1) l’Aide à la jeunesse développe, en tenant compte de l’évolution des besoins sociaux et des observations émises par les acteurs de terrain, une politique de prévention, et ce, à travers différents types d’actions :
• orienter et accompagner les jeunes et les familles vers les services de première ligne ;
• développer des actions de prévention éducative et sociale afin d’apporter des réponses collectives à des difficultés fréquemment rencontrées sur le terrain ;
• relayer auprès d’autres instances ces difficultés récurrentes rencontrées par les jeunes et les familles.
2) les conseillers de l’aide à la jeunesse et les directeurs de la protection de la jeunesse, ainsi que leurs services – respectivement les services d’aide à la jeunesse (SAJ) et les services de protection de la jeunesse (SPJ) – apportent une aide personnalisée aux jeunes en difficulté ou en danger ainsi qu’à leurs familles. Ces services sont présents dans chaque division judiciaire (anciennement arrondissement judiciaire). Cette aide se décline en réorientation et en accompagnement vers les services de première ligne, en suivi en famille ou en hébergement. Les services agréés, assumant une partie de ces missions d’aide, sont contrôlés et subventionnés par l’AGAJcmd.
3) à côté de ces services qui organisent l’aide suite à un mandat d’un conseiller de l’aide à la jeunesse ou d’un directeur de la protection de la jeunesse, l‘Administration générale de l’Aide à la jeunesse subventionne également des services d’actions en milieu ouvert (AMO) qui interviennent, hors de tout mandat, à la demande expresse du jeune et lui apportent une aide individuelle ou développent une action communautaire dans son milieu de vie.
4) l’AGAJcmd organise la prise en charge, sur décision d’un juge de la jeunesse, des jeunes ayant commis un fait qualifié infraction en mettant l’accent sur la dimension éducative et protectionnelle. À ce titre, elle organise, entre autres, l’accueil de ces jeunes au sein d’institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ), ainsi que l’accompagnement des jeunes au sein de leur milieu de vie. Dans ce cadre, sa préoccupation est de mettre en avant la dimension restauratrice afin de permettre au jeune d’acquérir ou de retrouver une image positive de lui-même.
5) depuis le 1er mars 2017, l’AGAJcmd est compétente pour la gestion du centre communautaire pour mineurs dessaisis de Saint-Hubert. Avant cette date, cette compétence était du ressort de l’Administration générale des Maisons de justice (AGMJ). Le centre communautaire accueille les jeunes ayant fait l’objet d’un dessaisissement et contre lesquels un mandat d’arrêt est décerné. L’action éducative du centre vise l’insertion ou la réinsertion sociale du jeune, sa resocialisation et favorise une démarche restauratrice envers la victime et la société.
6) Depuis le 1er septembre 2005, la Direction de l’Adoption de l’AGAJcmd a été désignée comme l’Autorité centrale communautaire (ACC) pour la partie francophone de la Belgique. L’ACC gère les compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière d’adoption, en veillant à maintenir l’intérêt supérieur de l’enfant, ses besoins et ses droits, au centre du processus d’adoption. Elle organise notamment la préparation obligatoire des candidats adoptants, assiste les tribunaux de la famille pour l’évaluation des aptitudes des candidats adoptants, encadre les procédures d’apparentement en Belgique et à l’étranger, veille au suivi des enfants adoptés et à la conservation/consultation des dossiers d’adoption.
Par ailleurs, il convient de noter que l’Aide à la jeunesse est une aide spécialisée. Elle doit donc s’entendre comme complémentaire et supplétive aux autres formes d’aide sociale générale dite de première ligne (CPAS, CPMS, PSE, ONE) :
• complémentaire : elle permet de trouver ou de renforcer de façon plus adaptée l’aide que la société offre à toutes les familles depuis la naissance jusqu’à l’âge de la majorité ;
• supplétive : l’aide spécialisée ne doit être apportée que dans les cas où les services dits "de première ligne" (le CPMS de l’école par exemple) n’ont pu apporter l’aide de manière adéquate. Ces caractéristiques expliquent la nécessité d’une bonne coordination et d’un travail de réseau avec l’ensemble des acteurs de l’aide sociale générale.
Pour en savoir plus : le site de l'Administration générale de l'Aide à la jeunesse et du centre pour mineurs dessaisis